Thomas FONE – Déconstruction du discours patriarcal dans Memoria de la melancolía de María Teresa León

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Déconstruction du discours patriarcal dans Memoria de la melancolía de María Teresa León

Deconstruction of patriarchal discourse in Memoria de la melancolía by María Teresa León


Résumé

Dans certaines sociétés, le patriarcat a longtemps exclu la gent féminine du domaine de la culture et de la politique, en instrumentalisant un discours androcentrique : la femme ne peut être ni une héroïne-narratrice, ni avoir une histoire propre à raconter, ni une vie publique, ni faire de la politique au même titre que l’homme. En un mot, elle est dépourvue de tout droit civique. Le présent travail met en exergue la déconstruction d’une telle hérésie herméneutique par la féministe engagée María Teresa León dans Memoria de la melancolía, un récit de vie où, à travers la reconstruction des codes sociaux, elle fait émerger une autre image d’une femme espagnole pluridimensionnelle et exceptionnelle de l’Espagne de la Deuxième République, de la guerre civile, de la dictature franquiste et de l’exil. Les théories de l’autobiographie et les théories féministes d’égalitarisme des années 50 permettent de comprendre que le féminisme, préconisé à travers la vie de cette femme politique et de lettres, constitue un vibrant témoignage pour s’imprégner de la conquête des libertés et de l’émancipation de la femme dans un monde essentiellement dominé par un système phallocratique. Il ressort également de cette analyse que, face aux stéréotypes misogynes, elle exprime une idée pleine et entière de la femme créatrice, géniale, conquérante, rebelle, qui jouit du droit à l’école, au travail et à la politique puisque son combat repose sur l’émergence d’un monde qui soit épris de plus de justice sociale, d’épanouissement des peuples et de tous les autres marginaux sociaux.

Mots-clé

María Teresa León ; Patriarcat ; Féminisme d’égalitarisme ; Droits humains.

Abstract

In certain societies, patriarchy has excluded for long time women from the domain of culture and politics, by exploiting an androcentric discourse : a woman cannot be a heroine-narrator, nor have her own story to tell, nor a public life, nor play politics in the same way as a man. In few words, she is deprived of any civil rights. The present work highlights the deconstruction of such a hermeneutic heresy by the committed feminist Maria Teresa León in Memoria de la melancolía, her life story where, through the reconstruction of social codes, sheds light on another image of a multidimensional and exceptional Spanish woman from the Spain of the Second Republic, the civil war, the Franco dictatorship and exile. Theories of autobiography and feminist theories of egalitarianism from the 1950s allow us to understand that feminism, advocated through the life of this political and literary woman, constitutes a vibrant testimony to imbibe the conquest of freedooms and of the emancipation of woman in a field essentially dominated by a phallocratic system. It also emerges from this analysis that, in the face of misogynistic stereotypes, she expresses full and complete idea of creative, brillant, conquering, rebellious woman, who enjoys the right to school, to work and to politics since her fight is based on the emergence of a world that is passionate about greater social justice, the development of people and all other social marginalized people.

Keywords

María Teresa León;  Patriarchy; Egalitarian feminism; Human rights.


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Auteur.s

Thomas FONE

Université de Douala, Cameroun

Email : fonethomas@yahoo.es

iD ORCID: https://orcid.org/0009-0009-0807-2299

Droit d’auteur