Résumé

Face à une fréquence élevée de dispenses dans les cours d’EPS, une rencontre sportive a été organisée entre des élèves d’une école accueillant des enfants en situation de handicap et ceux de l’école Tenindie Doumbia de Bamako. L’étude a cherché à explorer l’impact de cette rencontre sur l’émotion, la motivation et l’engagement des élèves en EPS. La recherche a été menée en trois phases : avant, pendant, et après la rencontre, avec des données recueillies à partir d’entretiens dirigés et d’une étude statistique. Les résultats ont révélé une transformation significative dans la perception des élèves envers les personnes en situation de handicap, conduisant à une plus grande admiration, un respect accru, et une compréhension enrichie des techniques et stratégies employées. Plus important encore, l’étude a démontré une amélioration notable dans l’engagement en EPS et dans le respect envers les professeurs. Ces découvertes soulignent le potentiel des rencontres inclusives dans l’éducation physique et sportive pour promouvoir l’empathie, l’engagement, et une perspective plus inclusive.

Mots-clé

Expérience corporelle; éducation physique;  changement de comportement; action motrice.

Abstract

Faced with a high frequency of exemptions in physical education (PE) classes, a sports encounter was organized between students of a school catering to children with disabilities and those of Tenindie Doumbia School of Bamako. The study sought to explore the impact of this meeting on students’ emotion, motivation, and engagement in PE. The research was conducted in three phases: before, during, and after theencounter, with data collected from guided interviews and a statistical study. The findings revealed a significant transformation in students’ perception towards individuals with disabilities, leading to greater admiration, increased respect, and enriched understanding of the techniques and strategies used. Most notably, the study demonstrated a significantimprovement in commitment in PE and respect to teachers. These discoveries highlightedthe potential of inclusive encounters in physical and sports education to promote empathy, engagement, and a more inclusive perspective.

Keywords

Body experience; physical education; behavior change; motor action.

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REVUE HYBRIDES (RALSH)

e-ISSN2959-8079/ISSN-L 29598060

Licence CC-BY

Vol.1, Num.1, Septembre 2023

Niveau de vie et environnement familial : facteurs déterminants de la réussite scolaire des élèves Malagasy

Living standard and family environment: determining factors of academic success of Malagasy students

Aina Fanantenana Bertholin Gérard Jocelyn HERIMANANA

Université d’Antananarivo, Madagascar

 jocelyn.herimanana@gmail.com

RÉsumÉ

La réussite scolaire est un phénomène éducatif multifactoriel et multidimensionnel connu à travers le monde. Cependant, à Madagascar et particulièrement dans le district de Moramanga peu d’études approfondies ont pu mettre en évidence ces déterminants. Cette étude vise à décrire et mettre en évidence l’influence des facteurs socioéconomiques de la famille Malagasy sur la réussite scolaire des élèves du premier cycle dans la Circonscription Scolaire de Moramanga. Elle est réalisée au moyen d’une approche quantitative qui a permis de découvrir que le revenu, le niveau d’éducation, la taille de ménage, le mode d’éclairage, l’exécution des devoirs à la maison etle mode d’acquisition des fournitures scolaires constituent les facteurs déterminants de la réussite scolaire au premier cycle dans ce district.

MOTS-CLÉ: Déterminants ; élève ; famille ;Moramanga ;réussite scolaire.

ABSTRACT

Academic success is a multifactorial and multidimensional educational phenomenon known worldwide. However, in Madagascar and particularly in the district of Moramanga, few in-depth studies have been able to highlight these determinants. This study aims to describe and highlight the influence of the socioeconomic factors of the Malagasy family on the academic success of the first cycle students in the Moramanga School District. It is carried out using a quantitative approach that has made it possible to discover that income, level of education, household size, mode of lighting, exécution of homework at home and the mode of acquisition of school supplies are the determining factors of academic success in the first cycle in this district.

key words: Determining factors; students ; family ;Moramanga ; academic success.

1. Introduction 

L’éducation est un facteur clé pour le développement économique et social d’un pays. Elle permet à l’enfant de s’intégrer à la société. Dans une société où la performance est de plus en plus valorisée, la réussite scolaire est aujourd’hui considérée comme un passage obligatoire si l’on veut réussir sa vie. Cependant, les inégalités entre les élèves défavorisés et les autres ne cessent de se renforcer.

L’impact de la condition socio-économique de la famille sur la réussite scolaire est un sujet d’intérêt majeur dans le domaine de la sociologie de l’éducation. De nombreuses études ont démontré que les facteurs socio-économiques jouent un rôle déterminant dans les performances académiques des élèves (Bourdieu, 1964, p. 70). Ces recherches soulignent l’importance des ressources matérielles, culturelles et sociales dont disposent les familles pour favoriser la réussite scolaire de leurs enfants. Les inégalités éducatives basées sur la classe sociale sont un enjeu majeur dans de nombreux pays (OECD, 2018, p. 55).

Malgré l’abondance de recherches dans ce domaine, peu d’études ont spécifiquement examiné les effets de la situation socio-économique des parents malagasy sur la réussite scolaire de leurs enfants. Madagascar est le cinquième pays le plus pauvre du monde en 2019 avec ses 471 USD de PIB par habitant. Cette situation alarmante soulève des questions quant à l’impact de cette situation sur le développement éducatif des enfants malagasy et leurs perspectives d’avenir.

En outre, les recherches précédentes menées dans d’autres pays ont souvent constaté l’effet des facteurs socio-économiques des parents sur la réussite scolaire de leurs enfants. Citons, notamment, les travaux de Baudelot et Establet (1993 ; 1996). Cependant, ces études ont été principalement menées dans des contextes socio-économiques différents de celui de Madagascar, tels que ceux de la France, de l’Angleterre et de l’Allemagne. Il est donc important de mener des recherches spécifiques à Madagascar pour comprendre les principaux facteurs socio-économiques qui influencent la réussite scolaire des enfants malagasy.

Pour cela, nous formulons l’hypothèse principale suivante : la situation socio-économique de la famille malagasy  a un impact significatif  sur la réussite scolaire de leurs enfants. L’objectif de cet article est d’examiner l’effet de la condition socio-économique des parents d’élèves malagasy sur la réussite scolaire de leurs enfants. À travers une analyse quantitative des données collectées auprès d’un échantillon représentatif d’écoles primaires à Madagascar, nous cherchons à déterminer si l’origine sociale des enfants a un impact significatif sur leurs résultats scolaires. Cette recherche vise à combler le vide dans la littérature scientifique en explorant spécifiquement le contexte malgache.

Après la contextualisation de l’objet de cette étude, à présent, nous abordons la démarche méthodologique qui nous a permis d’aboutir à nos résultats.

2. Méthodologie

Compte tenu de nos objectifs, nous avons opté pour une méthode de recherche quantitative qui repose sur la technique de l’enquête par questionnaire.

2.1. Échatillon

Pour cette étude, nous avons recruté un total de 200 enfants âgés de 7 à 14 ans dans le district de Moramanga, Madagascar. Les enfants ont été sélectionnés de manière aléatoire dans différentes Fokontany. Nous avons également recueilli des données démographiques sur ces enfants.

2.2. Instruments de collecte de données

Il est important de souligner que les organismes internationaux affirment clairement que l’activité professionnelle des jeunes est en contradiction directe avec l’opportunité de suivre des cours. De nombreuses études soutiennent cette affirmation en démontrant que la participation à des tâches économiques nuit aux chances des enfants d’aller régulièrement à l’école, d’obtenir de bons résultats scolaires.

2.3. Déroulement de l’enquête 

Dans le cadre de cet article, nous avons décidé de nous concentrer sur les écoles primaires publiques de la CISCO Moramanga, notamment Miakadaza, Ambohimandroso et Anjiro. Notre choix s’est porté sur ces écoles, car nous avons enseigné dans une école de la ZAP Sabotsy Anjiro, ce qui nous a permis d’avoir une bonne connaissance de ces établissements. De plus, étant résident de ce quartier, nous avons bénéficié des facilités pour rencontrer les élèves et mener à bien notre étude.

En préparation de la passation du questionnaire adressé aux élèves, nous avons pris contact avec les administrations des écoles quelques jours avant. Par la suite, nous nous sommes rendus dans chaque école, de classe en classe, accompagné des professeurs titulaires. Après nous être présenté et avoir expliqué la procédure de remplissage du questionnaire, nous avons distribué les formulaires aux élèves et leur avons accordé 30 minutes pour les remplir. Enfin, nous avons récupéré les questionnaires à la fin du temps imparti.

3. Résultats et Discussion

L’analyse des résultats porte sur l’identification des élèves et l’influence du niveau de vie , de la taille de la famille, des professions des parents et de la pratique parentale de base sur la réussite scolaire.

3.1. Le revenu des parents et la réussite scolaire

Le tableau suivant représente les données  collectées auprès des parents d’élèves dans les écoles. Nous avons interrogé les parents sur leur revenu et les résultats scolaires de leurs enfants.

Tableau 1 

 La réussite scolaire des enfants en fonction du revenu des parents

                                                                       Source: Enquête de terrain, juin 2022

Selon les données du tableau, il est clair que le niveau de revenu des parents joue un rôle déterminant dans les opportunités de réussite scolaire pour leurs enfants. Les chiffres démontrent clairement que plus les parents ont un revenu élevé, plus la probabilité que leurs enfants réussissent et passent en classe supérieure est élevée.

Par exemple, le tableau indique que 20% des parents d’élèves admis en classe supérieure ont un revenu supérieur à 300 000 ariary par mois. Cela suggère qu’un niveau de revenu plus élevé offre aux enfants des opportunités supplémentaires pour progresser académiquement. Il est possible que ces parents aient les moyens de fournir à leurs enfants des ressources supplémentaires, telles que des cours particuliers ou des supports éducatifs, qui peuvent renforcer leur apprentissage et favoriser leur réussite scolaire.

D’autre part, les chiffres montrent que plus le revenu des parents est faible, plus les enfants ont tendance à redoubler ou à abandonner l’école. Par exemple, plus de 48% des élèves redoublants ou ayant abandonné l’école sont issus de parents ayant un revenu mensuel compris entre 150 000 ariary. Cette corrélation entre un faible revenu et les difficultés scolaires peut s’expliquer par le manque de ressources et de soutien disponibles pour ces enfants. Il est possible que ces familles aient du mal à subvenir à leurs besoins de base, ce qui peut avoir un impact négatif sur le succès scolaire de leurs enfants.

Malgré le fait que l’enseignement primaire soit gratuit dans les établissements publics à Madagascar, la réalité économique des parents constitue un obstacle majeur à la scolarisation des enfants. En effet, de nombreux parents ne sont même pas en mesure de payer la cotisation demandée par l’Association des Parents d’Elèves, ce qui rend difficile l’accès à l’éducation de leurs enfants.

Dans les foyers à faible revenu, cela signifie que les enfants ne peuvent pas bénéficier des cours de soutien privés pour améliorer leurs performances scolaires. Au lieu de cela, ils peuvent être obligés de contribuer économiquement aux besoins de leurs familles, ce qui peut affaiblir leur motivation et leur engagement scolaire.

3.2. Relation entre la taille de la famille et la réussite scolaire

Ce sous-titre expose l’association entre la variable “taille de la famille” et la réussite scolaire.

Tableau 2 

La réussite scolaire des enfants en fonction de la taille de la famille

        Source: Enquête de terrain, juin 2022

Ce tabeau montre que la majorité des élèves admis en classe supérieure viennent des familles moins nombreuses, soit 29% contre 12 % de ceux qui viennent des familles nombreuses. Il est évident que plus le nombre d’enfants augmente au sein d’une famille, plus il devient difficile de nourrir toutes ces bouches, ce qui donne lieu à un problème récurrent d’encadrement. Lorsqu’une famille est confrontée à la nécessité de prendre soin d’un grand nombre d’enfants, elle se retrouve souvent dans l’incapacité de subvenir aux besoins didactiques de ces derniers, tels que l’achat de cahiers et de livres. Cette difficulté financière vient ainsi appauvrir le capital culturel de la famille, diminuant ainsi les chances de réussite des enfants.

La taille de la famille a un impact direct sur les dépenses, devenant ainsi un obstacle majeur pour répondre aux besoins éducatifs des enfants. Par conséquent, la réussite scolaire est influencée par la taille de la famille.

3.3. Le niveau d’éducation des parents et la réussite scolaire    

Ce sous-titre expose l’association entre la variable indépendante (niveau d’instruction des parents) et la réussite scolaire des enfants dans le district de Moramanga.

Tableau 3 

 La réussite scolaire des enfants en fonction du niveau d’éducation des parents

Source: Enquête de terrain, juin 2022

 Le tableau présente les effectifs et les pourcentages des enfants qui ont réussi ou non l’année scolaire selon le niveau d’éducation de leurs parents.

L’analyse du tableau 3 permet de constater que la réussite scolaire des enfants est liée au niveau d’éducation de leurs parents. Plus le niveau d’éducation des parents est élevé, plus le taux de réussite des enfants est élevé. Par exemple, parmi les enfants dont les parents sont analphabètes, seulement 10 (soit 5%) ont réussi l’année scolaire, alors que parmi les enfants dont les parents ont le niveau du lycée, 30 (soit 15%) ont réussi l’année scolaire.

On peut aussi remarquer que la majorité des enfants (59%) n’ont pas réussi l’année scolaire, quel que soit le niveau d’éducation de leurs parents. Cela peut suggérer que d’autres facteurs influencent la réussite scolaire des enfants, tels que les conditions socio-économiques, la qualité de l’enseignement, la motivation.

Le niveau d’instruction des parents influence fortement la réussite scolaire de leurs enfants. En effet, dans les ménages où les parents ont peu étudié, ils ne valorisent pas assez l’éducation et ne soutiennent pas suffisamment leurs enfants dans leur parcours scolaire. Les enfants peuvent alors être tentés par d’autres activités (ménagères, lucratives) qui les éloignent de l’école. De plus, le contexte familial ne leur offre pas les conditions optimales pour apprendre (réviser les cours) et se préparer aux examens. Tout cela augmente le risque d’échecs scolaires .

Ainsi, on peut affirmer que le faible niveau d’instruction des parents est un facteur de faible  résultat scolaire, c’est-à-dire que les élèves dont les parents ont peu étudié sont plus susceptibles d’abandonner l’école.

3.4. Le mode d’élairage dans la famille et la réussite scolaire

Ce sous-titre expose l’association entre le mode d’éclairage dans la famille  et la réussite scolaire des enfants dans le district de Moramanga.

Tableau 4 

 La réussite scolaire des enfants en fonction du mode d’éclairage dans la famille 

Source: Enquête de terrain, juin 2022

Le tableau 4 présente les effectifs et les pourcentages des enfants qui ont réussi ou non leur année scolaire selon le mode d’éclairage dans leur famille.

On peut observer plusieurs tendances dans le tableau :

La lampe solaire est le mode d’éclairage qui favorise le plus la réussite scolaire des enfants, avec 30 enfants sur 48 (soit 15% du total) qui ont validé leur année scolaire. Cela peut s’expliquer par le fait que la lampe solaire offre une lumière plus stable, plus durable et plus écologique que les autres sources lumineuses.

La lampe à pétrole et la bougie sont les modes d’éclairage qui nuisent le plus à la réussite scolaire des enfants, avec respectivement 38 enfants sur 48 (soit 19% du total) et 32 enfants sur 44 (soit 16% du total) qui n’ont pas validé leur année scolaire. Cela peut s’expliquer par le fait que la lampe à pétrole et la bougie produisent une lumière plus faible, plus vacillante et plus polluante que les autres sources lumineuses.

L’électricité est le mode d’éclairage qui présente le plus de disparités dans la réussite scolaire des enfants, avec 20 enfants sur 38 (soit 10% du total) qui ont validé leur année scolaire et 18 enfants sur 38 (soit 9% du total) qui n’ont pas validé leur année scolaire. Cela peut s’expliquer par le fait que l’électricité est une source lumineuse qui dépend de la disponibilité du réseau électrique, qui peut être aléatoire ou coupée dans certaines zones.

La lampe à pile est le mode d’éclairage qui présente le moins de disparités dans la réussite scolaire des enfants, avec 10 enfants sur 22 (soit 5% du total) qui ont validé leur année scolaire et 12 enfants sur 22 (soit 6% du total) qui n’ont pas validé leur année scolaire. Cela peut s’expliquer par le fait que la lampe à pile est une source lumineuse qui dépend de la disponibilité des piles, qui peuvent être coûteuses ou difficiles à trouver dans certaines zones.

          On peut dire que le mode d’éclairage dans la famille a une influence significative sur la réussite scolaire des enfants. Les sources lumineuses qui offrent une meilleure qualité de lumière sont plus propices à l’apprentissage et à la révision des leçons. Les sources lumineuses qui offrent une moins bonne qualité de lumière sont plus défavorables à l’apprentissage et à la révision des leçons. Il serait donc souhaitable de promouvoir l’accès à des sources lumineuses plus performantes et plus respectueuses de l’environnement pour les familles, notamment la lampe solaire.

3.5. Le lieu du devoir à faire à la maison et la réussite scolaire des élèves

         Ce sous-titre expose l’association entre le lieu pour faire le devoir à la maison et la réussite scolaire des élèves Malagasy dans le district de Moramanga.

Tableau 5 

 La réussite scolaire des enfants en fonction de lieu pour faire le devoir à la maison 

Source: Enquête de terrain , juin 2022

         Le tableau représente les différents lieux possibles pour faire les devoirs à la maison : la véranda, la cuisine, le salon, le lit et la table.

           Le tableau indique que sur les 200 enfants enquêtés, 82 (41%) ont réussi leur année scolaire et 118 (59%) ne l’ont pas réussie.

           Le lieu qui semble avoir le plus d’influence positive sur la réussite scolaire est la table, où 42 enfants (21%) ont réussi leur année scolaire, soit plus que dans n’importe quel autre lieu. Cela peut s’expliquer par le fait que la table offre un espace de travail confortable, calme et propice à la concentration.

           Le lieu qui semble avoir le plus d’influence négative sur la réussite scolaire est la cuisine, où 38 enfants (19%) n’ont pas réussi leur année scolaire, soit plus que dans n’importe quel autre lieu. Cela peut s’expliquer par le fait que la cuisine est un endroit bruyant, distrayant et peu adapté aux études.

           Le lieu qui semble avoir le moins d’influence sur la réussite scolaire est le lit, où il y a presque autant d’enfants qui ont réussi (11) que d’enfants qui n’ont pas réussi (25) leur année scolaire. Cela peut s’expliquer par le fait que le lit est un endroit confortable mais aussi propice à la somnolence.

3.6. Le mode d’acquisition des fournitures scolaires et la réussite scolaire

         Ce sous-titre expose l’association entre le mode d’acquisition des fournitures scolaires  et la réussite scolaire.

Tableau 6 

 La réussite scolaire des enfants en fonction du mode d’acquisition de la fourniture scolaire

  Source: Enquête de terrain , juin 2022

Le tableau montre la réussite scolaire des enfants en fonction des modes d’acquisition des fournitures scolaires pour l’année 2021-2022.

Les fournitures scolaires  peuvent être complètes ou incomplètes durant l’année scolaire.

On peut remarquer que la majorité des enfants (59%) n’ont pas réussi leur année scolaire, et que parmi eux, la plupart (46,5%) avaient des fournitures scolaires incomplètes .

On peut aussi observer que la proportion d’enfants qui ont réussi leur année scolaire est plus élevée chez ceux qui avaient des fournitures scolaires complètes (35%) que chez ceux qui avaient des fournitures scolaires incomplètes (6%).

On peut donc suggérer qu’il existe un lien entre le mode d’acquisition des fournitures scolaires et la réussite scolaire des enfants, et que disposer de fournitures scolaires complètes favorise la réussite scolaire.

3. Conclusions

Dans le cadre de la présente étude sur le rôle de la situation socio-économique de la famille dans la réussite scolaire de l’enfant, nous avons interrogé des élèves et leurs parents sur différentes variables liées aux hypothèses de départ. L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact des facteurs socioéconomiques et familiaux sur la réussite scolaire des élèves malgaches du premier cycle.

Nous pouvons dire d’emblée que nos résultats sont en accord avec ce que la littérature a déjà établi sur le lien entre certaines variables socioéconomiques et la réussite scolaire.

En effet, pour l’ensemble, le niveau de revenu et d’éducation plus élevé des parents offre aux enfants des opportunités supplémentaires pour progresser académiquement.

Les caractéristiques de l’environnement familial comme la taille de ménage, le mode d’éclairage et le lieu pour faire le devoir à la maison, ainsi que les modes d’acquisition de fournitures scolaires  constituent aussi les facteurs déterminants de la réussite scolaire des enfants malagasy du district de Moramanga.

Selon les résultats, le niveau socio-économique des parents est un élément clé de la réussite scolaire à Madagascar. Toutefois, il faudrait approfondir les recherches pour identifier d’autres facteurs qui influencent la scolarité.

4. Références bibliographiques 

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e-ISSN2959-8079/ISSN-L 29598060

Licence CC-BY

Vol.1, Num.1, Septembre 2023

Expérience corporelle et changement de comportement en EPS chez les collégiens de l’école Tenindie Doumbia de Bamako 

Body experience and EPS behavior change among middle school students at Tenindie Doumbia School in Bamako

Mahamadou N KEITA

UR1342, Université de Strasbourg, France

 eiefdkeita@yahoo.com                                                                                                   Abdoulaye DOUMBIA

Institut National de la Jeunesse et des Sports, Mali

 nablosi75@gmail.com

Moussa COULIBALY

 Institut National de la Jeunesse et des Sports, Mali

 moussakoulouinjs@yahoo.fr

RÉsumÉ

Face à une fréquence élevée de dispenses dans les cours d’EPS, une rencontre sportive a été organisée entre des élèves d’une école accueillant des enfants en situation de handicap et ceux de l’école Tenindie Doumbia de Bamako. L’étude a cherché à explorer l’impact de cette rencontre sur l’émotion, la motivation et l’engagement des élèves en EPS. La recherche a été menée en trois phases : avant, pendant, et après la rencontre, avec des données recueillies à partir d’entretiens dirigés et d’une étude statistique. Les résultats ont révélé une transformation significative dans la perception des élèves envers les personnes en situation de handicap, conduisant à une plus grande admiration, un respect accru, et une compréhension enrichie des techniques et stratégies employées. Plus important encore, l’étude a démontré une amélioration notable dans l’engagement en EPS et dans le respect envers les professeurs. Ces découvertes soulignent le potentiel des rencontres inclusives dans l’éducation physique et sportive pour promouvoir l’empathie, l’engagement, et une perspective plus inclusive.

 MOTS-CLÉ: Expérience corporelle; éducation physique;  changement de comportement; action motrice.

ABSTRACT 

Faced with a high frequency of exemptions in physical education (PE) classes, a sports encounter was organized between students of a school catering to children with disabilities and those of Tenindie Doumbia School of Bamako. The study sought to explore the impact of this meeting on students’ emotion, motivation, and engagement in PE. The research was conducted in three phases: before, during, and after theencounter, with data collected from guided interviews and a statistical study. The findings revealed a significant transformation in students’ perception towards individuals with disabilities, leading to greater admiration, increased respect, and enriched understanding of the techniques and strategies used. Most notably, the study demonstrated a significantimprovement in commitment in PE and respect to teachers. These discoveries highlightedthe potential of inclusive encounters in physical and sports education to promote empathy, engagement, and a more inclusive perspective.

KEYWORDS: Body experience; physical education; behavior change; motor action.

 Introduction 

L’éducation physique et sportive (EPS) occupe une place unique dans le curriculum éducatif, offrant aux élèves une opportunité non seulement de développement physique mais aussi d’éducation sociale et émotionnelle. Elle contribue au bien-être global des élèves et peut servir de passerelle vers une vie active et saine à l’âge adulte. Cependant, le phénomène croissant de la dispense en EPS, particulièrement observé au Mali dans les écoles fondamentales, soulève des préoccupations qui nécessitent une attention immédiate et approfondie. Au Mali, les enseignants ont constaté une fréquence élevée de demandes de dispense pour les cours d’EPS, en particulier à l’école Tenindie Doumbia de Bamako. Cette situation a incité la communauté éducative à se pencher sur cette question délicate, conduisant à l’organisation d’une rencontre sportive entre une école accueillant des enfants en situation de handicap et les élèves de l’école Tenindie Doumbia.

La problématique centrale est complexe et multifacette. Elle concerne la manière dont les perceptions et attitudes des élèves envers la pratique sportive, en particulier en ce qui concerne les enfants en situation de handicap, influencent leur motivation en EPS. La complexité de la motivation, en lien avec la compétence, la relation, l’autonomie et d’autres variables, exige une compréhension détaillée des processus en jeu. L’augmentation du nombre de dispenses et le défi de l’inaptitude en EPS posent une question fondamentale : comment pouvons-nous engager et motiver efficacement nos élèves dans cette discipline essentielle? Les objectifs de cette recherche sont ambitieux et cruciaux:

• Examiner les causes, la nature et l’étendue du phénomène de dispense en EPS dans les écoles maliennes
• Évaluer comment la rencontre sportive entre les élèves de l’école Tenindie Doumbia et une école accueillant des enfants en situation de handicap peut changer les perceptions et attitudes.
• Créer des recommandations adaptées à l’échelle nationale pour renforcer l’engagement en EPS.
• Fournir des données et des insights qui peuvent informer et façonner la politique éducative en matière d’EPS au Mali. Le présent travail s’articule autour de quatre grandes parties : 1- Méthodologie ; 2-Analyse des résultats ; 3- Discutions scientifiques ; 4-Conclusions et 5 Références bibliographiques

1. Méthodologie 

1-1. Phase Préliminaire

Questionnement : Une question a été posée à 20 collégiens ciblés (10 filles et 10 garçons) sur leur opinion concernant la pratique sportive des enfants en situation de handicap.

1-2- Phase de Rencontre Sportive

Sélection des Participants : 60 enfants en situation de handicap et 80 enfants sans handicap, âgés de 10 à 13 ans, ont été sélectionnés. Les handicaps incluaient des déficiences motrices, auditives et visuelles.

Protocole d’Expérimentation : La rencontre s’est déroulée en quatre temps :

1. Découverte : Les élèves sans handicap ont observé les techniques de jeu des élèves handicapés.
2. Échange : Phase de questions et d’expérimentation des appareils utilisés par les élèves en situation de hándicap.
3. Rencontres Mixtes : Matchs de football et de basketball en équipes mixtes, avec simulation de handicap.
4. Cérémonie de Clôture : Prise de photos et remise de médailles et cadeaux.

1-3- Phase Post-Rencontre :

• Entretien Dirigé : Entretien avec les 20 collégiens ciblés, une semaine après la rencontre, pour évaluer l’impact sur leur engagement en EPS.
• Étude Statistique : Analyse des absences, des dispenses et des moyennes trimestrielles sur six mois (trois mois avant et après la rencontre) pour les 20 collégiens ciblés.
• Révision Documentaire : Consolidation des données avec une révision de la documentation spécialisée.

2. Analyse des résultats

Les discours montrent des corrélations sur les thèmes de la perception changeante envers les personnes handicapées, l’admiration et le respect, les techniques et stratégies de jeu des enfants en situation de handicap apprises, la découverte des techniques et stratégies utilisées par les personnes handicapées, l’effet sur le comportement en EPS et le respect des professeurs d’EPS (amélioration de la discipline). Cette analyse met en évidence l’importance des expériences inclusives (corporelles entre les enfants n’ayant pas de handicap et ceux en situation de handicap) pour briser les préjugés et favoriser la compréhension et le respect envers les personnes portant un handicap. Ces corrélations entre variables se présentent comme suit :2.1. Changement de perception : tous les discours mentionnent un changement de perception envers les personnes handicapées après avoir joué au football avec elles. Les participants ont découvert que les personnes handicapées étaient compétentes et fortes dans le sport.2.2. Admiration et respect : plusieurs discours expriment de l’admiration et du respect pour les adolescents en situation de handicap après les avoir vues jouer. Les participants ont réalisé que malgré les difficultés, elles font preuve de persévérance, d’autodétermination et de compétence dans les pratiques sportives.2.3. Changement de regard : les discours mentionnent plusieurs leçons tirées de cette expérience, comme ne pas sous-estimer les autres, ne pas juger quelqu’un en fonction de son handicap, s’engager davantage en EPS et respecter les personnes porteuses de handicap dans tous les domaines de la vie. Les participants ont appris l’importance de l’inclusion et de la tolérance envers elle, ainsi que la nécessité de fournir plus d’effort et d’engagement dans les cours d’EPS.

2.4. Techniques et stratégies : certains discours soulignent les différentes techniques et stratégies utilisées par les personnes handicapées pour jouer au football. Les participants ont été surpris et impressionnés par la manière dont les élèves porteurs de handicap parviennent à surmonter leurs défis et à s’adapter au jeu sans être complexés ni par le contexte environnemental ni par la présence des spectateurs.

2.5. Effet sur le comportement en EPS : plusieurs discours mentionnent un impact sur le comportement des participants en cours d’EPS. L’expérience avec les élèves a incité certains à s’engager davantage dans les activités sportives et à mieux comprendre l’importance de l’inclusion et du respect envers les autres, y compris les personnes situation de handicap.

3. Discussion scientifique

Le changement de perception des participants envers les personnes handicapées après avoir joué au football et au basketball avec les élèves en situation de handicap est un résultat significatif entre les différentes phases de notre étude. Ces améliorations de l’image du handicap sont signalées par plusieurs auteurs. C’est pourquoi, Block et Obrusnikova (2007) suggèrent que les interactions entre les élèves porteurs de handicap et ceux du cursus normal dans un contexte sportif peuvent améliorer l’acceptation et l’inclusion sociale des premiers. De plus, Hutzler et Sherrill (2007) indiquent que les programmes d’EPS inclusifs favorisant le changement de regards sur les notions de capacité en lien avec le handicap sont essentiels pour favoriser des attitudes positives envers les personnes en situation de handicap. L’admiration et le respect exprimés par les participants envers le handicap reflètent les concepts d’autodétermination et de compétence discutés par Deci et Ryan (2000) dans leur théorie de l’autodétermination. Selon cette théorie, les personnes sont naturellement motivées à rechercher des défis et à développer de nouvelles compétences. Les participants ont été témoins de la persévérance et de la compétence des personnes porteuses de handicap, ce qui a renforcé leur respect et leur admiration.

Les points positifs tels que ne pas sous-estimer les autres, vivre le handicap et ne pas juger quelqu’un en fonction de son handicap, sont également soutenus par la littérature scientifique. Goodwin et Watkinson (2000) affirment que les programmes d’EPS inclusifs peuvent favoriser la compréhension et le respect mutuels entre les élèves en situation de handicap et ceux ne présentant aucun handicap, réduisant ainsi les stéréotypes et les préjugés. La découverte de techniques et de stratégies utilisées pour jouer au football sans voir et au basketball sur fauteuil roulant illustre l’importance de l’adaptation et de l’accessibilité dans les activités sportives. Selon Lieberman et Houston-Wilson (2002), les enseignants et les entraîneurs doivent adapter les activités et les environnements sportifs pour garantir une participation équitable et inclusive pour tous les élèves, y compris ceux ayant des handicaps. Enfin, l’impact sur le comportement des participants en cours d’EPS souligne l’augmentation du degré de l’engagement et de la sensibilisation à l’inclusion et au respect des personnes ayant un handicap dans l’éducation physique ou dans la vie de tous les jours. Rimmer et al. (2004) suggèrent que l’inclusion des élèves porteurs de handicap dans les programmes d’EPS peut améliorer l’engagement, la motivation et la performance des élèves (ayant un handicap ou pas) dans les activités sportives, ainsi que promouvoir un environnement inclusif et respectueux.

En somme, l’analyse des discours fournis et la discussion scientifique basée sur les travaux d’auteurs spécialisés dans l’inclusion, le handicap et l’EPS mettent en évidence l’importance des interactions et des expériences inclusives pour briser les préjugés et favoriser la compréhension et le respect envers les personnes à mobilité réduite. Les programmes d’EPS inclusifs et adaptés offrent non seulement des avantages pour les élèves ayant un handicap, mais permettent également aux élèves du cursus classique de développer des compétences socio-affectives, de limiter les dispenses et de mieux comprendre la diversité humaine. Il est essentiel que les éducateurs, les entraîneurs et les responsables politiques continuent de promouvoir l’inclusion et l’accessibilité dans les activités sportives et les programmes d’EPS. En créant un environnement inclusif et respectueux, nous pouvons contribuer à une société plus juste et équitable pour tous, indépendamment des capacités ou des handicaps.

Figure 1

 Les absences, les moyennes et les dispenses de élèves en cours d’EPS pendant trois mois (du 15 septembre au 15 décembre 2022)

Il y a une tendance générale à des moyennes plus faibles chez les élèves ayant un nombre élevé d’absences. Par exemple, les élèves ayant 5 absences ont une moyenne de 12, et ceux ayant 4 absences ont des moyennes de 10 à 14. Cela suggère que l’absentéisme a un impact négatif sur les performances des élèves en EPS. Il est important d’identifier les raisons des absences et de mettre en place des mesures pour minimiser leur impact sur les performances des élèves. Les élèves ayant un nombre élevé de dispenses ont généralement des moyennes plus faibles. Par exemple, les élèves ayant 6 dispenses ont des moyennes de 10 à 14, et ceux ayant 5 dispenses ont des moyennes de 10 à 13. Cela indique que les dispenses peuvent également avoir un impact négatif sur les performances des élèves en EPS. Il est important d’examiner les raisons des dispenses (par exemple, des problèmes de santé ou des obligations familiales) et de s’assurer que les élèves sont soutenus pour maintenir leurs performances malgré les dispenses. Les élèves du niveau 4 ont la meilleure performance en termes de moyenne (12,4), bien qu’ils aient un nombre élevé de dispenses. Les élèves des niveaux 3 et 6 ont des moyennes légèrement inférieures (11,17 et 11,5, respectivement), et leur taux d’absences et de dispenses est également élevé. Des efforts supplémentaires pourraient être faits pour les soutenir et les encourager à assister régulièrement aux cours d’EPS. Des programmes d’encadrement ou des activités supplémentaires pourraient être proposés pour améliorer leurs performances.

En résumé, l’analyse du tableau met en évidence l’impact des absences et des dispenses sur les performances des élèves en EPS, ainsi que les différences entre les sexes et les niveaux. Les données montrent que les garçons ont généralement de meilleures performances que les filles en termes de moyenne, tandis que les filles ont un taux d’absentéisme plus élevé. Les élèves du niveau 3 ont le plus grand nombre d’absences et de dispenses, ce qui peut contribuer à leur faible moyenne. Les élèves du niveau 4 ont une meilleure moyenne, malgré un nombre élevé de dispenses. Pour améliorer la situation, il est recommandé de mettre en place des mesures pour réduire le taux d’absentéisme et de dispenses, d’offrir un soutien supplémentaire aux élèves qui en ont besoin, et d’explorer les facteurs qui influencent les performances des différents groupes d’élèves.

Figure 2

 Les absences, les moyennes et les dispenses des élèves en cours d’EPS pendant trois mois (du 25 janvier au 25 avril 2023)

Les données montrent que les filles ont généralement de meilleures performances que les garçons en termes de moyenne et d’absentéisme. Les élèves de la 3^e ont la meilleure moyenne, mais présentent également le plus grand nombre d’absences. Les dispenses sont réparties de manière assez équilibrée entre les sexes, mais sont plus fréquentes chez les élèves de la 3e et 4e. En approfondissant l’analyse du tableau, nous pouvons également examiner les éléments suivants : Il n’y a pas de corrélation claire entre le nombre d’absences et les moyennes des élèves. Toutefois, il est important de noter que les élèves ayant le plus grand nombre d’absences (3 et 2) ont des moyennes relativement élevées (14 et 15). Les élèves ayant le plus grand nombre de dispenses (2) ont des moyennes assez variées, allant de 13 à 16. Cela suggère que les dispenses n’ont pas nécessairement un impact négatif sur les performances des élèves en EPS. Les élèves du niveau de la 3^e présentent la meilleure performance en termes de moyenne, mais ils ont aussi le plus grand nombre d’absences et de dispenses. Cela peut indiquer un potentiel inexploité chez ces élèves, et des efforts supplémentaires pourraient être faits pour les soutenir et les encourager à assister régulièrement aux cours d’EPS.

 Conclusions

La présente étude, centrée sur la rencontre sportive entre des collégiens de la voie classique et ceux en situation de handicap, a dévoilé des résultats profonds et transformateurs. Plusieurs thèmes majeurs sont ressortis de cette recherche, chaque thème ayant des implications distinctes pour l’éducation, l’engagement en EPS, et la société dans son ensemble.

Perception changeante envers les personnes en situation de handicap : La rencontre sportive a facilité une transformation majeure dans la perception des élèves envers les personnes en situation de handicap. Le regard initialement empreint de stéréotypes et de préjugés a été remplacé par une compréhension plus profonde et empathique de la réalité vécue par ces individus.

Admiration et respect: L’observation et la participation à des jeux aux côtés de leurs camarades en situation de handicap ont suscité chez les élèves un profond sentiment d’admiration et de respect. Ces sentiments ont transcendé les barrières physiques et ont facilité une plus grande appréciation de la résilience, du courage, et des compétences des personnes handicapées.

Découverte des techniques et stratégies: La rencontre a été un terrain fertile pour l’apprentissage mutuel. Les élèves ont découvert les techniques et stratégies utilisées par les personnes handicapées pour participer aux sports. Cette découverte a non seulement élargi leur compréhension du sport mais a également renforcé l’idée que les obstacles peuvent être surmontés avec détermination et innovation.

Impact sur le Comportement en EPS: La transformation la plus marquante a été l’effet positif de la rencontre sur l’engagement des élèves en EPS. Les niveaux précédemment bas d’engagement et la fréquence élevée des dispenses ont cédé la place à une participation accrue et une attitude plus positive envers l’EPS.

Respect des Professeurs d’EPS: Un autre résultat significatif a été l’amélioration de la discipline et du respect envers les professeurs d’EPS. Cette amélioration indique que l’expérience a eu un effet holistique sur l’attitude des élèves envers l’apprentissage et l’éducation.

Implications plus larges: Au-delà de l’école et de la classe d’EPS, cette étude souligne l’importance de l’inclusion et de l’empathie dans la société plus large. Elle démontre comment les expériences partagées et l’apprentissage mutuel peuvent briser les barrières et créer une communauté plus compréhensive et tolérante.

En somme, cette recherche illustre la puissance du sport comme moyen d’éducation et d’inclusion. Elle appelle à une intégration plus large de telles initiatives dans le système éducatif, non seulement pour améliorer l’engagement en EPS mais aussi pour cultiver une société plus inclusive et empathique. Les enseignements tirés de cette étude pourraient inspirer des politiques éducatives innovantes et inclusives, en alignement avec les valeurs d’équité et de respect de la diversité.

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Auteur.s

Mahamadou N KEITA

UR1342, Université de Strasbourg, France

Abdoulaye DOUMBIA

Institut National de la Jeunesse et des Sports, Mali

Moussa COULIBALY

 Institut National de la Jeunesse et des Sports, Mali

Droit d’auteur

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