La chefferie traditionnelle à la rencontre de l’islam à Poa (provinve du Boulkiemdé/Burkina Faso)

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Revue Hybrides (RALSH)

e-ISSN 2959-8079 / ISSN-L 2959-8060

Num. spécial 1, mars 2025

La chefferie traditionnelle à la rencontre de l’islam à Poa (provinve du Boulkiemdé/Burkina Faso)

Traditional chieftainship meeting islam in Poa (Boulkiemde province/Burkina Faso)

 

Mahamoudou Oubda

Université Norbert Zongo (Burkina Faso)

Email: oubdamahamoud@yahoo.fr

 

Mouhamadi  Zoubga

Université Norbert Zongo (Burkina Faso)

Email : zoubmadi1@gmail.com

ORCID : https://orcid.org/0009.0004.0073.030X

 

Résumé: La religion traditionnelle fut le principal culte pratiqué par la population de Poa jusqu’à la pénétration de l’islam dans les années 1900. Après la mort de Naba Baongo en 1968, cette nouvelle religion va connaitre un réel essor dans la cour royale. La conversion de Naba Silga, dix-huitième roi du canton, à l’islam en 1968 installe cette religion dans la haute hiérarchie de la cour royale. L’objectif de cette réflexion est d’appréhender, dans une perspective historique, le processus d’installation de cette religion et son impact dans la cour royale. Des sources documentaires et des témoignages oraux permettent d’analyser, à travers cet article l’islamisation de Poa ainsi que les mutations socioculturelles engendrées par l’adhésion des dignitaires de la chefferie à la religion musulmane. L’adhésion de Naba Silga à la religion musulmane va entrainer des bouleversements socioculturels importants dans la chefferie du fait du rejet des coutumes par le nouveau souverain. Il entreprend la destruction des autels de la cour royale, remet en cause les rites incompatibles avec l’islam et adopte des réformes favorables à l’ancrage de l’islam à Poa. Ces mutations s’opèrent suite à son retour de La Mecque en 1968. Ses successeurs, Naba Saaga et Naba Kaongo, restent fidèles à l’islam et à la logique de remise en cause des us et coutumes du canton. Ces faits qui se déroulent dans un contexte de résurgence du culte traditionnel lors de l’intronisation de Naba Kaongo, actuel souverain de Poa, constituent une évolution notable dans l’histoire du fait musulman au Burkina Faso.

Mots-clé: Islam, chefferie, coutumes, mutation, Poa.

Abstract: Traditional religion was the main religion practiced by the population of Poa until the penetration of Islam in the 1900s. After the death of Naba Baongo in 1968, this new religion will experience a real boom in the royal court. The conversion of Naba Silga, eighteenth king of the canton, to Islam in 1968 established this religion in the high hierarchy of the royal court. The aim of this reflection is to understand, from a historical perspective, the process of installation of this religion and its impact on the royal court. Documentary sources and oral testimonies allow us to analyze, through this article, the islamization of Poa as well as the sociocultural changes caused by the adhesion of the dignitaries of the chiefdom to the Muslim religion. Naba Silga’s adhesion to the Muslim religion will lead to significant sociocultural upheavals in the chiefdom due to the rejection of customs by the new sovereign. He undertook the destruction of the altars of the royal court, challenged the rites incompatible with Islam and adopted reforms favorable to the anchoring of Islam in Poa. These changes took place following his return from Mecca in 1968. His successors, Naba Saaga and Naba Kaongo, remained faithful to Islam and to the logic of challenging the customs and traditions of the canton. These events, which took place in a context of resurgence of traditional worship during the enthronement of Naba Kaongo, current sovereign of Poa, constitute a notable development in the history of the Muslim fact in Burkina Faso.

Keywords: Islam, chiefdom, customs, mutation, Poa.

Sources et bibliographie

Sources écrites

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Ouili, S. (2020, février 21). Entrevue sur l’accession de Naba Baongo au trône   à  Poa.

Zoubga,  I. (2019, décembre 08). Entrevue sur la participation de Naba Silga au hadj.

Zoubga, P. (2020, mai 28). Entrevue sur l’éviction de Naba Soré du trône à Poa

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